Les conférences et les ouvrages de François Varillon ont profondément marqué toute une génération de chrétiens. Ce prédicateur atypique a beaucoup insisté sur la dimension pauvre et vulnérable de Dieu qui souffre de nos propres souffrances. C'est cette approche résolument nouvelle de la théologie que Claude Thélot nous fait découvrir dans cette série.

Il faut absolument relier son œuvre à celle de Maurice Zundel (voir la page spéciale qui lui a été consacrée sur Janaus : Zundel, tous deux étant les portes paroles d'une conception révolutionnaire de la présence de Dieu en nous, conception qui a largement dépassé le stade de supputations pour ces 2 prêtres, et atteint l'expression même d'une vérité restée longtemps à l'écart des débats et études spirituelles. Et finalement, à y réfléchir simplement : que fait un père humain quand son enfant souffre? Il reste à ses côtés, lui donne son soutien moral, ses encouragements, son amour, et la certitude qu'il n'est pas abandonné seul dans sa souffrance. Et ce père partage cette souffrance, qui devient la sienne aussi.
Il est urgent pour la communauté chrétienne de plonger dans l'étude de cet aspect de la siritualité zundelienne et Varillone, s'il m'est permis l'invention de ce nouveau mot.

Qui est François Varillon ?

François Varillon grandit dans une famille de la petite bourgeoisie lyonnaise. À vingt-deux ans, il entre au noviciat jésuite d'Yzeure ; ordonné prêtre le 24 juin 1937, il prononce ses vœux solennels dans la Compagnie de Jésus le 2 février 1945.

Enseignant et aumônier auprès de lycéens et d'étudiants dans les années 1930, il devient après la Seconde Guerre mondiale aumônier de l'Association catholique de la jeunesse française.

Il donne de nombreuses conférences sur la foi catholique, dont le contenu a été publié à titre posthume sous le titre Joie de croire Joie de vivre en 1981. François Varillon a été un ami de l'écrivain Paul Claudel, dont il a édité le journal, et le « maître spirituel » de René Rémond

À Lyon, une place porte son nom : Place du Père-François Varillon .